Il y a un peu plus de trois ans, j’ai eu le privilège d’être élue conseillère communale à Milvignes. Pourtant, peu dans mon parcours de vie me prédestinait à cette fonction si ce n’est le désir chevillé au corps de faire bouger certaines choses.
Déjà enfant, je m’insurgeais contre ce que je considérais comme injuste.
Pourquoi des enfants ont-ils la chance de vivre dans un pays en paix et prospère alors que d’autres meurent de faim ?
Ou plus près de moi, pourquoi devais-je subir des cours de couture alors que les garçons utilisaient scies et vis dans des cours bien plus intéressants à mes yeux ? Le fait que mon genre devait définir mes intérêts me paraissait totalement incompréhensible.
J’ai compris qu’il fallait s’engager pour changer ce qui pouvait l’être près de chez soi en commençant par ses proches, ses voisins, sa commune. Ainsi, je me suis investie au cours des années, à la commission scolaire, au conseil général de Colombier, en donnant des cours de religion, en créant un chœur d’enfants ou en donnant des cours de français à des femmes migrantes.
Ces actions concrètes m’ont apporté beaucoup de joies. Si le travail d’une conseillère communale est différent, il me permet d’œuvrer afin que notre commune puisse offrir à chaque citoyen et citoyenne des prestations de qualité. Durant cette législature, j’ai la satisfaction de travailler au sein d’un conseil communal solidaire et passionné. L’envie d’améliorer les services offerts à la population est partagée par toutes et tous. Avec le soutien de mes collègues, j’ai pu consolider les liens au sein de l’administration communale en instaurant des réunions régulières et en encourageant une culture de la transparence et de la bienveillance. Si je dois ressortir quelques points forts de cette législature, je mentionnerai, Milvignes en vacances qui offre gratuitement trois semaines par an des activités aux enfants de la commune mais ce qu’il y a de plus beau dans ce projet à mes yeux c’est que ces activités sont proposées par des acteurs locaux qui sont prêts à s’invertir pour les jeunes. Mais aussi l’engagement d’un éducateur et d’une éducatrice de rue, l’amélioration de l’offre parascolaire, les activités pour les aînés tels que des cours de danse, de diététique ou des cours sur l’utilisation des smartphones. Ce dernier cours a été reconduit au vu de son succès et d’autres cours seront proposés durant l’année. Nous avons aussi la chance de pouvoir rejoindre le projet cantonal ReliÂges qui est une démarche participative des aînés afin que ces derniers puissent s’exprimer sur leurs besoins. Grâce à l’acceptation de notre rapport par le Conseil général en septembre dernier, nous allons aussi fêter l’ouverture d’une maison des jeunes de tout âge. Je m’explique : la fondation pour les ainés de Colombier a fait don à la commune du bâtiment du club des loisirs. Ce bel espace va bien sûr continuer à accueillir les activités du club des aînés de Colombier mais aussi des activités pour les jeunes et des activités intergénérationnelles. Nous avons plein d’idées que nous nous réjouissons de vous faire découvrir.
Semer des petites graines d’optimisme et d’enthousiasme afin que chacune et chacun aient envie de donner le meilleur de soi-même, c’est ce que j’essaye de faire au quotidien.
Les incertitudes sont nombreuses et il faut y faire face. Nous avons la chance immense de vivre dans un endroit magnifique que nous devons préserver. Durant cette législature, le Conseil communal s’est engagé à améliorer l’empreinte énergétique de nos bâtiments mais il est vrai qu’il est parfois frustrant d’être confronté d’un côté à une urgence climatique indéniable et de l’autre à la réalité des finances communales qui ne permettent pas d’aller aussi vite qu’il serait souhaitable.
La rénovation de l’ancien collège des Mûriers, si elle est accaptée, permettrait d’allier ses deux causes qui me tiennent particulièrement à cœur : l’accueil des enfants en dehors des périodes scolaires dans de bonnes conditions et l’amélioration évidente de l’empreinte écologique du bâtiment. La rénovation du collège de Longueville permettra aussi des progrès conséquents dans ce domaine.
Le monde de la politique communale est, je peux l’affirmer, un monde où je n’ai rencontré que des gens respectueux et reconnaissants. Je suis fière du travail accompli jusqu’à maintenant. J’espère que la confiance tant entre les conseillers communaux qu’entre le Conseil général et ces mêmes conseillers se ressent aussi dans la population. Je reste convaincue que la communication est la clé d’une bonne gouvernance. C’est pourquoi, je vous encourage vivement à prendre contact avec moi si vous voulez me faire part de préoccupations, de mécontentements ou de satisfactions. Je serai très heureuse de passer un moment avec les personnes intéressées. Et surtout ne vous dites pas qu’il ne sert à rien de voter. Chaque voix compte pour que nous puissions continuer à travailler pour le bien de toutes et tous.

Solange Platz Erard

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